Et si on s'informait aujourd'hui?
La Paustière (ou Postière)
Cette colline récifale, située en FRANCE, immédiatement au delà de la frontière, fait partie de la ligne de hauteurs, au sein de la vallée de la Heppe, ligne sur laquelle est bati le village de Bailièvre, et qui contient aussi la "carriére à marbre", un des affleurements cités (N° 372).
M I C H E L - B L 0 N D I E A U
GEOLOGIE DE LA CALESTIENNE ET HISTOIRE DES RECIFS CALCAIRES DU GIVETIEN ET DU FRASNIEN
(*****) Extraits des pages 15 et 16, y compris les notes "bas de page" et la Fig 1.du Numéro spécial de la Revue "DE LA MEUSE à l'Ardenne", N°16, publié en 1993
"Ce numéro spécial (*****) se propose d'aborder l'étude de la Calestienne dans ses domaines les plus divers. Fort bien, me direz-vous, mais la "Calestienne", de quoi s'agit-il au juste ? En fait, c'est le nom donné, le plus souvent par des biologistes, à la petite région naturelle, essentiellement calcaire, située juste au nord du Massif ardennais. La flore et la faune y sont d'une grande richesse.
LA CALESTIENNE ET SES LIMITES
Sa limite sud, c'est le talus ardennais qui, sur une très courte distance, marque un dénivelé d'une bonne centaine de mètres. Partiellement schisteuse, cette région doit cependant son nom à son épine dorsale calcaire, large seulement de quelques kilomètres (2 à 4), qui forme un cordon de collines de 250 à 300 mètres d'altitude s'étalant sur près de 130 km d'ouest en est, et ce de Chimay à Remouchamps en passant par l'enclave française de Givet.
Sa limite nord, quant à elle, est constituée par la plaine schisteuse de Fagne-Famenne, d'altitude moyenne plus basse, de l'ordre de 200 mètres, d'où se détachent cependant encore de-ci de-là des collines calcaires rondes d'ailleurs, beaucoup plus nombreuses en Fagne qu'en Famenne. Ces collines rondes sont en fait des récifs d'un type particulier : les "mud mounds" ("monticules boueux"). D'âge "frasnien", ces biohermes sont formés de calcaires gris à rouge très décoratifs. Ils ont été exploités en de nombreux endroits sous le nom incorrect de "marbres".
Sensu stricto, la Calestienne, c'est donc la seule bande calcaire mais, par habitude, on y inclut également les diverses zones schisteuses qui s'intercalent entre les collines calcaires et le talus ardennais. Deux schistes d'âges différents sont souvent englobés dans la Calestienne. D'une part, il s'agit au sud, de la mince bande schisteuse "couvinienne", en dépression, coincée entre la bande calcaire de la Calestienne (Givétien) et le talus ardennais (Dévonien inférieur). D'autre part, il s'agit, au nord, de certains schistes "frasniens" amorçant la vaste dépression schisteuse de Fagne-Famenne, elle-même constituée de schistes "frasniens" et surtout "famenniens". Certaines de ces bandes schisteuses "frasniennes" sont tellement intercalées entre les collines calcaires que, par habitude, on les inclut également dans la "Calestienne".
En gros, il fagit donc de la partie méridionale de la Fagne et de la Famenne."
Les extraits ci-annexés, beaucoup plus récents que mon mémoire, confirment les observations que j'avais faites.
Les phrases soulignées, mais aussi le schéma de la Fig ci-jointe, s'appliquent tout-à-fait à BAILIEVRE, qui se trouve ainsi intégré, au moins en grande partie, à la CALESTIENNE.
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