La grande salle centrale
du musée est consacrée au temple de Zeus. Sa longueur correspond à la
largeur du temple, de manière à exposer les frontons (42 statues au total),
en
style sévère, dans leur intégralité.
Fronton est
(à gauche en entrant depuis le
hall)
Ce
fronton (daté
470 - 456 av. J.-C.),
d'une largeur de 26,39 m pour une
hauteur de 3,15 m au maximum,
représente, avec 21 statues, les préparatifs de la course de chars entre
Pélops et
Œnomaos,
un des mythes fondateurs des
Jeux olympiques antiques.
Pausanias l'attribue au sculpteur
Paionios.
Les versions les plus récentes parlent du « maître d'Olympie ». Le fronton
daterait du milieu du
Ve siècle
av. J.-C..
Les reconstitutions les plus récentes proposent comme figure centrale
Zeus,
avec le foudre à la main. Viennent
ensuite un devin (Clytios
ou Amythaon), un jeune homme, qui pourrait être l'aurige Myrtilos
et enfin la personnification du fleuve Kladéos dans l'angle du fronton, ou
l'Alphée
selon d'autres interprétations.
Fronton ouest
Le fronton ouest (daté
470 -
456 av. J.-C.),
d'une largeur de 26,39 m pour une
hauteur de 3,47 m au maximum,
attribué par Pausanias à
Alcamène,
représente le combat entre les
Lapithes
et les
Centaures lors du mariage de
Pirithoos
et
Hippodamie (fille de Boutès). Aucune des statues n'est complète ici
aussi. Celle représentant Apollon est la mieux conservée
Métopes
On trouve aussi dans cette salle des métopes (1,50 m
sur 1,60 m) provenant de l'opisthodome
du temple représentant les
Travaux d'Héraclès dont certaines sont des copies des originales qui
sont au
musée du Louvre depuis l'expédition
de Morée. Les quatre métopes les mieux conservées sont les
oiseaux du lac Stymphale, la troisième métope du côté ouest
(original au Louvre et copie à Olympie) ; le
taureau crétois, la quatrième métope du côté ouest (original au
Louvre et copie à Olympie) ; les
pommes d'or du jardin des Hespérides, la quatrième métope du côté
est (original à Olympie) et les
écuries d'Augias, la sixième métope du côté est (original à
Olympie). Toutes les métopes sont en
marbre de Paros et sont attribuées au « maître d'Olympie »[7],[22],[30],[31],[32].
La Victoire
de Paionios, montée sur un grand socle triangulaire, couronnait un
monument haut de 11,90 m. L’inscription gravée sur son socle nous apprend
qu’elle fut consacrée par les Messeniens et les Naupactiens vainqueurs de
Sparte. Cet ex-voto dédié à Zeus Olympien a été sculpté par Paionios de
Mendé, cité de Chalcidique, vers 420 avant J.-C.
De nombreux
autres objets sont exposés au musée d’Olympie, notamment les bronzes que
l’on retrouvent sous différentes formes, à savoir des statuettes, des
plaques, des armes (cuirasses, jambières, casques, emblèmes de boucliers),
des trépieds (offrande par excellence) et bronzes architectoniques.
Hermès de
Praxitèle
La salle no 8
a été spécialement conçue pour accueillir l’Hermès
portant Dionysos enfant de
Praxitèle. La statue en marbre de Paros et haute de
2,13 m dispose en effet d'une base
antisismique et d'un éclairage spécifique à base de lumière naturelle. L’Hermès
a été découvert en
1877 dans la
cella du temple d'Héra et a été identifié grâce à la description laissée
par Pausanias. Cependant, cette attribution continue à susciter la
controverse parmi les spécialistes. Lors de sa découverte, la statue était
dans un assez bon état de conservation. Cependant, la jambe gauche sous le
genou, l'intégralité de la jambe droite et le bas du tronc d'arbre ont dû
être restitués.
Hermès,
appuyé sur un tronc d'arbre, est nu et porte sur le bras gauche
Dionysos
encore bébé. Dans la main gauche, il devait tenir un
caducée
aujourd'hui disparu. La main droite (disparue avec l'intégralité du bras
coupé au-dessus du coude) devait tenir une grappe de raisin que Dionysos
cherchait à attraper. Des traces de peinture brun-rouge ont été retrouvées
dans les cheveux et sur une sandale d'Hermès, ainsi que des traces d'enduit
On peut voir aussi une statue complète de Marc
Aurèle, une statue d'Hadrien
et enfin une statue acéphale identifiée comme Hérode Atticus et provenant
aussi du naïskos